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Déménagement

J’habite chez mon conjoint, comment son chez-lui est devenu mon chez-moi

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Alexandra
Mis à jour le 26 août 2024
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Ça y est, la décision fatidique est prise… Après quelques mois ou années à vous côtoyer, vous envisagez de vous installer ensemble. Ou plus précisément chez votre conjoint(e) propriétaire. Alors, comment se projeter sereinement pour que son bien devienne peu à peu le vôtre ?

Votre cher(e) et tendre vous a clairement rassuré(e) "Me casa es tu casa", mais il y a bien un mais. Vous avez beau vous projeter ensemble jusqu’à ce que la mort vous sépare, les aléas de la vie existent et il est parfois nécessaire de garder au moins un pied sur terre. Autant assurer un minimum vos arrières à tous les deux, vous ne pensez pas ? On a rencontré trois couples qui ont chacun trouvé leur équilibre, différemment.

Un statut pour habiter ensemble ?

Entre être procédurier et vivre d’amour et d’eau fraîche, le fossé est tout de même grand et il s’agit de le combler un peu, au moins par sécurité. Ce que vous avez entrepris de vivre s’appelle le concubinage. Il se caractérise par le fait d’habiter ensemble sous un même toit de façon continue et stable. Ce choix de vivre ensemble n’est pas toujours régi par un contrat. Mais à l’inverse, il peut aussi être attesté par un certificat de vie commune ou de concubinage qui prouve que vous vivez en union libre.

Concernant votre situation immobilière, vous pouvez parfaitement décider de vivre ensemble sans établir de bail de location, vous serez alors considéré(e) comme "occupant(e) de son chef" en qualité de conjoint(e). Néanmoins, il est conseillé de garder à l’esprit que si les choses tournent mal, vous n’aurez aucun droit sur le logement que vous occupez, même si vous participez financièrement aux charges ou à d’autres postes de dépenses au sein de votre couple, que vous soyez en concubinage ou pacsés.

Une seule chose change avec un PACS : si le propriétaire du bien décède, le conjoint survivant a la possibilité de jouir gratuitement du bien pendant une année jusqu'à ce que ce dernier tombe dans la succession, sauf s’il a été couché sur le testament comme héritier.

Se pacser, un premier pas

Il arrive que le PACS soit souvent un des premiers pas amorcés lorsqu’un couple choisit de faire résidence commune. Ça a été le cas de Frédérique et Alexandre, tous deux divorcés et parents de trois enfants à eux deux, "J’ai emménagé avec mon fils dans la maison qu’Alexandre avait racheté à son ex-femme. Un mois après, on s'est pacsés, ça officialisait un peu les choses avant d’aller plus loin."

Vincent et Mathilde, la trentaine, étaient célibataires avant de se rencontrer. Quand ils ont décidé de vivre dans l’appartement parisien que Mathilde avait acheté en solo, le PACS a été une évidence. "Pour moi, ce n’était pas possible de vendre et comme je venais de faire des travaux dans mon appartement, je me voyais mal le quitter aussi rapidement. Vincent était locataire et a compris. Le PACS venait marquer le début de notre vie à deux et c’était aussi plus simple de réaliser une déclaration fiscale commune."

Quand le "chez lui / elle" devient "chez nous"

La cohabitation se discute. Surtout en ce qui concerne le budget. Et même s’il y a plus glamour comme sujet, parler d’argent avec son ou sa dulciné(e) n’est pas si compliqué, c’est promis ! Si votre cher(e) et tendre vous "accueille" chez lui (elle), il y a de fortes chances pour que ce soit à titre gracieux. Néanmoins, rien ne vous empêche d’échanger sur les postes de dépenses à assumer pour que l’équilibre entre vous s’opère. Si, par exemple, vous ne participez pas au crédit (s’il y en a un), vous pouvez vous acquitter des charges (électricité, chauffage, abonnement Internet, alimentation, etc.) et ajuster équitablement ou en fonction des revenus de chacun.

Et la copropriété, y avez-vous pensé ? Opter pour cette solution peut permettre de faciliter le quotidien et, pour celui ou celle qui pose ses valises, de se sentir un peu plus chez lui / chez elle en ayant l’impression de participer clairement au financement du bien. Vous suivez toujours ?

Pour ce faire, il vous est possible de racheter les parts de votre conjoint(e) si le crédit est soldé ou de s’acquitter d’une somme sur la valeur marchande du bien, même si votre moitié a déjà remboursé une partie de son emprunt. Cependant, cela se prépare un minimum. Vous devrez vous renseigner en amont auprès d’un organisme bancaire et obtenir son approbation. Et dès que tous les voyants sont au vert, direction le cabinet de notaire pour acter votre nouvelle situation de copropriétaires. Champagne !

"In the real life"

Élodie et Thierry sont en couple depuis sept ans et ont décidé de vivre ensemble voilà deux ans. Tous deux propriétaires (elle d’une maison avec jardin et piscine, lui, d’un appartement en banlieue bordelaise), le choix de s’établir chez Élodie était ce qui leur semblait "le plus confortable". "Je n’ai plus de crédit et Thierry non plus. Quand nous nous sommes installés ensemble, un de mes fils est allé vivre dans son appartement à lui, un échange de bons procédés ! En ce qui concerne les charges, on partage. Idem pour les tâches du quotidien. Finalement, notre cohabitation a été plutôt simple à mettre en place."

Chez Frédérique et Alexandre, il n’a jamais été question de rachat de crédit. "Je ne voulais pas repartir dans cette démarche. En prime, Fred n’avait pas de gros revenus à cette période. Il me semblait logique de procéder ainsi. On a attendu suffisamment longtemps avant d’habiter ensemble pour être sûrs de nous et avoir confiance l’un en l’autre. Aujourd’hui, nous sommes mariés sous le régime de la communauté. Comme j’ai quelques années de plus que Fred, il me tient à cœur de la mettre à l’abri s’il m’arrive quelque chose. On doit prendre rendez-vous chez notre notaire prochainement pour officialiser tout ça." Entre les charges et les revenus de l’un et de l’autre, tout est limpide et l’équilibre est tout trouvé !

Sinon que faire en cas de séparation ?
Tout dépend de votre statut. Si vous êtes mariés sous le régime de la communauté, vous devrez partager. Dans le cas d’une rupture de PACS, le propriétaire du bien le reste, seul, et l’ancien(ne) conjoint(e) doit rechercher un nouveau logement. Si vous êtes copropriétaires, l’un de vous pourra revendre ses parts à l’autre. Et dans le cas d’un hébergement gracieux, un simple déménagement est à envisager !

Et sinon, c’est quoi le secret pour se sentir bien chez l’autre ?

Le secret appartient à chaque couple ! On le sait, emménager chez sa moitié, c’est aussi faire le tri, prendre ses affaires et ses habitudes avec soi tout en attendant de l’autre qu’il fasse un peu de place. Tout est une histoire de concessions pour finir par être bien ensemble. Pour beaucoup, la décoration est importante, elle permet d’apporter de soi chez l’autre et de mixer le tout. Mais il faut le dire, selon les couples et les histoires de chacun, l’aménagement ne se passe pas de la même façon.
Quelques mois avant que Frédérique n’emménage chez Alexandre, il lui a proposé de réaliser quelques travaux dans sa maison pour qu’elle leur ressemble. "Je connaissais déjà bien la maison, mais le fait qu’Alexandre me propose d’ajouter ma patte m’a permis de mieux envisager la suite. Nous avons repeint le salon, choisi ensemble un nouveau style de déco, créé une pièce dans le grenier pour y faire mon bureau et la salle de musique. Résultat, si on reconnaît évidemment l’intérieur, l’atmosphère y est différente. Savoir aussi que l’ex-femme d’Alexandre n’aimait pas particulièrement cette maison m’a certainement amenée à davantage me projeter. L’essentiel est que nous avons su créer notre univers pour que chaque membre de notre petite famille recomposée s’y sente bien !"
Il arrive que la cohabitation se solde par un autre déménagement pour se retrouver à deux en terrain neutre, comme pour Vincent et Mathilde. "Nous avons vécu quelques mois dans mon appartement pour nous rendre finalement compte qu’il ‘me’ reflétait et pas ‘nous’. En plus, il était un peu petit et pour vivre confortablement à deux, nous aspirions à plus d’espace. Nous avons fini par mettre mon appartement en location. Ça me permet de continuer à rembourser le crédit et nous avons loué un bien ensemble que nous avons décoré selon nos goûts. C’est ce qu’il y avait de mieux à faire !"

Dans le cas d’Élodie et Thierry, pas de changement drastique. "Thierry a pris quelques affaires, son appartement devait rester meublé pour mon fils. Il s’est installé naturellement chez moi. Comme il était célibataire depuis un bon moment, il vivait sans trop de déco, de façon ultra-minimaliste. Nous ajoutons des petites choses par-ci par-là et cela semble convenir à chacun."

Et c’est là tout l’essentiel : trouver sa place chez l’un ou permette à l’autre de la prendre. Les solutions, quelles qu’elles soient, doivent convenir aux deux et pas à un seul membre du couple. Il y aura alors de fortes chances pour que l’équilibre se crée.

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