Quel placement pour anticiper un achat immobilier ?
Pourquoi ? D’abord parce que la fiscalité de certains placements est incitative sur le long terme, mais surtout parce qu’en fonction de votre horizon, vous pouvez vous permettre de choisir des investissements plus ou moins risqués et plus ou moins performants.
Par exemple, investir en actions d’entreprises offre les meilleures performances sur le long terme mais cela vous expose aussi à des variations à la baisse à court terme.
À court terme, pas de miracle
Si vous comptez faire votre acquisition dans moins d’un an, il est déjà trop tard pour vraiment faire travailler votre épargne. Votre horizon interdit la moindre fluctuation de votre placement. Il vous faut donc du 100 % garanti. Dans ce cas, ce sont les livrets défiscalisés (livret A et livret développement durable et solidaire) qui seront les plus adaptés. En effet, les intérêts perçus sont de 3% et les gains ne sont ni soumis à l’impôt sur le revenu, ni soumis aux charges sociales. Cela en fait les placements de court terme les plus efficaces. Seule contrainte, ils sont respectivement plafonnés à 22 950 € et 12 000 €.
Et si votre capital dépasse le plafond cumulé de ces deux produits d’épargne, soit 34 950 €, vous pourrez opter pour un compte à terme, qui a l’inconvénient d’être bloqué jusqu’au terme (qui est généralement de 6 à 12 mois) mais qui a l’avantage d’être plus rémunérateur que les livrets bancaires fiscalisés. À vous de bien calibrer le timing en fonction de votre projet d’acquisition.
À moyen et long terme : prenez le temps d’investir!
Actions et obligations d’entreprises pour la performance
Si vous vous donnez plus de temps pour devenir propriétaire, alors un placement peut vraiment devenir intéressant pour booster votre apport. Deux types d’investissements peuvent vous rendre ce service :
- les actions, qui offrent une performance moyenne de 5 % à 8 %. Mais, avec des variations à la baisse qui peuvent durer une à deux années, elles sont à privilégier sur un horizon supérieur à 5 ans.
- les obligations, qui offrent une performance moyenne de 2 % à 5 %. Les obligations sont des prêts aux entreprises et présentent des variations beaucoup moins fortes que les actions. Elles sont pertinentes pour un horizon de moins de 5 ans.
Il faut donc optimiser votre prise de risque et arbitrer entre actions et obligations, là encore, en fonction de votre horizon d’investissement. Par ailleurs, puisque votre horizon se réduit au cours du temps, il faut veiller à sécuriser votre portefeuille progressivement, en réduisant les actions au profit des obligations.
L’assurance-vie pour la fiscalité
Il est recommandé d’investir en actions et en obligations au sein d’une assurance-vie. Contrairement à ce que son nom peut laisser croire, l’assurance-vie est, d’une certaine manière, un compte dans lequel vous pouvez faire des investissements très diversifiés. L’assurance-vie a deux avantages majeurs : vous ne bloquez pas votre épargne et réduisez votre fiscalité. Par ailleurs, l’assurance-vie permet d’investir dans un fonds à capital garanti, rémunéré entre 1 % et 2 % par an, qui sécurise complètement votre placement les mois précédents votre achat. C’est donc pour de bonnes raisons que l’assurance-vie est le produit d’épargne préféré des Français !
Des Fintech pour tout faire à votre place
Et le PEL (Plan épargne Logement) ?
Le PEL (Plan Épargne Logement) a longtemps été le produit d’épargne privilégié pour anticiper un achat immobilier. Malheureusement, avec les changements réglementaires du début d’année 2018 et la réduction de son taux d’intérêt, le PEL n’est plus du tout avantageux. En effet, le PEL n’est plus défiscalisé et sa rémunération brute est de 1 % par an pour ceux ouverts entre le 1er août 2016 et le 31 décembre 2022, de 2% pour ceux ouverts entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023 et passe à 2,25% pour ceux ouverts à partir du 1er janvier 2024. Si on déduit les charges sociales et l’impôt sur le revenu, son taux net tombe à 0,7 %, 1,4 % ou 1,58 %, soit moins que le livret A ! Or, le PEL est contraignant dans la mesure où vous devez y verser 540 € chaque année, qu’il a une durée minimale de 4 ans, et une durée maximale de 10 ans. Bref, le PEL ne présente plus que des défauts.
- Si vous comptez acheter à horizon proche, faites jouer les comptes défiscalisés comme le livret A.
- A plus long terme, vous pouvez décider d'investir : les actions sont plus rentables mais plus risquées, tandis que les obligations sont beaucoup moins fluctuantes.
- Des fintechs spécialisées peuvent vous aider à déterminer le bon placement.