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Construction immobilière

La construction d’un immeuble à Nantes inquiète les habitants d’un quartier

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Alexandra
Mis à jour le 25 novembre 2024
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Nantes, la capitale des Pays de la Loire est une des villes les plus attractives de France ! Entre sa proximité de l’océan, son rayonnement culturel et sa place dans le top 10 des meilleures villes étudiantes, elle séduit de nombreux ménages et investisseurs. Résultat : les projets immobiliers fleurissent, transformant des quartiers comme celui de la Bottière Pin-Sec. Mais cette effervescence n’est pas toujours bien accueillie… et certains chantiers suscitent l’inquiétude des riverains.

Que se passe-t-il à Nantes dans le quartier de la Bottière Pin-Sec ?

Comme de nombreux endroits en France situés à proximité de cours d’eau, le quartier de la Bottière Pin-Sec a commencé à pâtir des inondations en 2020. Selon plusieurs habitants, ce phénomène est apparu à la suite de l’émergence de nouvelles constructions immobilières dans leur quartier. Dès lors, environ 20 centimètres d’eau immergent leur jardin à chaque averse importante, il faut dire que le quartier de la Bottière Pin-Sec a été construit sur le lit d’un ancien ruisseau.

Malgré la construction de murets et l’installation de systèmes de pompage, les inondations persistent.

Alors quand a été annoncé la construction d’un immeuble de 2 200 m² et 40 mètres de long pourvu de 37 logements - dont 11 sociaux - et d’un parking souterrain, les habitants ont manifesté leur colère. Ils ont ainsi créé le "collectif Bottière Petit Bel Air" pour protester et entraver la réalisation de ce projet affirmant au micro du média local Télé Nantes que "l’eau ne pourra plus d’écouler" et qu’ils seront "de nouveau inondés".

La raison ? Le futur chantier ne "respecte pas la volumétrie, ni la hauteur, ni l’éloignement, ni les matériaux. Cet immeuble sera construit sur une zone d’aléa ‘moyen’ d’inondation", cette dernière pouvant provoquer des "risques sur les biens, sur les personnes".

La construction du parking souterrain présenterait ainsi des risques d’inondation et interférerait "avec l’écoulement naturel des eaux souterraines et le fonctionnement hydraulique du secteur" a indiqué le collectif au magazine Le Figaro le 8 novembre dernier. Mais ce n’est pas tout, le collectif est d’autant plus étonné qu’un tel projet voit le jour car un premier projet sur cette parcelle avait déjà été rejeté par la mairie, précisément en raison de son impact potentiel sur le cycle naturel de l’eau.

L’adjoint au maire du quartier, Simon Citeau, s’est également associé à ces habitants, grandement irrités par la situation, et soutient leur opposition au projet en expliquant que malgré un besoin de logements à Nantes, "quand on construit, on ne doit pas graver le risque" (NDRL : d’inondations). Selon lui, cette édification va "impacter un îlot de fraîcheur et un risque d’inondation qui est important, c’est pour cela que ce projet n’est pas acceptable !"

Si la Mairie de Nantes ne souhaite pas commenter la situation, elle a partagé au Figaro que «Le collectif d’habitants sera reçu par la collectivité prochainement».

De son côté, le promoteur a indiqué à Télé Nantes "respecter le plan local d’urbanisme". Conjointement à cette construction, il a prévu d’instaurer des "mesures compensatoires pour ne pas aggraver voire améliorer les risques d’inondations". Il ajoute aussi que “Le critère d’aléa moyen autorise la construction de bâtiment sous réserve que des mesures compensatoires soient prévues dans le projet pour ne pas empirer l’existant, voire l’améliorer”.

Pas sûr que cela suffise à rassurer les habitants du quartier qui envisagent de saisir le tribunal administratif au besoin… Réponse dans quelques mois.

Focus sur l’immobilier à Nantes

Nantes n’échappe pas à la crise immobilière, même si la ville reste attractive. Selon Se Loger, le prix moyen du mètre carré a atteint 3 589 € (3 443 € pour un appartement et 4 152 € pour une maison) en août 2024, une valeur qui demeure plus élevée que la moyenne du prix au mètre carré français estimé à 3 065 € (3 828 € pour un appartement et 2 474 € pour une maison).
Comme dans toutes les villes de France et de Navarre, il existe des quartiers plus attractifs que d’autres. À Nantes, le quartier Bouffay dans l’hyper-centre, l'Île de Nantes, le quartier de Nantes-Erdre, celui des Olivettes pour les amateurs d’art et le quartier Doulon-Bottière pour ceux qui aiment la nature sont certainement les plus prisés de la capitale des Pays de la Loire !

Quant à celui de la Bottière Pin-Sec, le projet de renouvellement urbain ambitionne d’être un havre de tranquillité et de verdure. L’objectif est d’améliorer le cadre de vie des habitants, d’ailleurs régulièrement sollicités et impliqués dans cet aménagement.

Mais, si certains abords de ce quartier peuvent subir de nouvelles constructions et des projets de réhabilitations, d’autres zones se sont trouvées impactées par l’édification de maisons récentes.

Aujourd’hui on le sait, il ne s’agit plus de lésiner avec les constructions en zones inondables tant les inondations deviennent de plus en plus fréquentes. Si elles offrent parfois des opportunités financières intéressantes ou proposent un environnement naturel agréable, elles comportent des risques considérables pour l’immobilier, mais surtout pour la santé et la vie des citoyens. Et à Nantes, ce sujet est plus que jamais au centre des discussions entre les habitants du quartier de la Bottière Pin-Sec…

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