2020, une année difficile pour le crédit immobilier
Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a annoncé le 17 septembre maintenir ses recommandations sur l'octroi de crédit qui concernent principalement le taux d'endettement, limité à 33 %.
Après avoir pris du temps à appliquer ces grandes lignes, les banques les respectent de plus en plus. Le reste à vivre, c'est-à-dire les revenus restants dans le mois une fois les charges payées, n'est plus pris en compte dans les calculs. Et ce, même s'il vous reste une somme conséquente !
Des recommandations réaffirmées en septembre
Si nous avons constaté un accès au crédit immobilier plus difficile, avec des banques plus strictes sur le 33 % d'endettement, la position du HCSF ne nous surprend pourtant pas.
L'objectif du HCSF est de contrôler le risque lié à l'endettement des ménages, notamment en mobilisant plus l'épargne et en limitant les prêts sur des très longues durées. L'étude d'impact nécessite un minimum de recul, nous n'avons donc pas été surpris par le maintien des mesures annoncé en septembre
Le contexte étant posé, vous vous demandez sûrement quels sont les impacts de ces recommandations. Et on a des premiers éléments de réponse grâce à notre Datalab justement.
La finançabilité des Français impactée par les recommandations du HCSF
Ainsi, leur finançabilité, c'est-à-dire leur capacité à être financés par les banques, a chuté en 2020. La crise sanitaire a certes eu un impact sur celle-ci, mais ce sont bien les recommandations du HCSF qui en sont majoritairement à l'origine.
Ainsi, l’indice global de finançabilité connaît une perte de 5 points entre 2019 et 2020. La chute est plus marquée sur les demandes de résidence secondaire et d'investissement locatif, considérées comme variable d'ajustement par les banques.
Cette baisse de l'indice est significative, sans être pour autant alarmante. Le marché immobilier continue en effet d'être dynamique et les taux restent attractifs.
“C’est en partie dû au fait que bon nombre de candidats emprunteurs peuvent ajuster leur projet en fonction des règles d’octroi, et ainsi demeurer finançables” analyse Pierre Chapon, président de Pretto.