On le dit souvent, la recherche de biens à acheter ou à louer est souvent une aventure. Dans certains cas, on penche même vers une véritable expédition, à moins de ressentir un véritable coup de cœur immobilier dès la première visite, mais soyons lucides, ce n’est pas chose courante ! Entre témoignages et data sur le sujet, il n’y a pas de chiffres exacts à respecter, mais globalement, ça donne quoi ? On a voulu mener notre petite enquête…
On ne se lance pas dans une recherche immobilière en sifflant et l’air insouciant, un peu comme on irait chercher son pain. Une telle démarche s’amorce avec un certain sérieux et doit répondre à un petit cahier des charges "home made".
Damien, 45 ans, est
propriétaire depuis quinze ans. Divorcé, il a racheté sa part de la maison à son ex-femme il y a cinq ans. Au moment de leur recherche immobilière, ils étaient certains de vouloir acheter à l'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse) où vivaient également les ex-beaux-parents de Damien.
"Avec la naissance de notre fille, la commodité était de mise !" Nouria, 35 ans et primo-accédante depuis deux ans, voulait simplement changer de région en se fixant avec sa petite famille à 30-45 minutes de La Rochelle. La priorité de son couple a été axée sur le budget et non sur la praticité.
Delphine, 43 ans,
a acheté son bien seule. Elle recherchait une maison dans trois ou quatre villes bien précises,
"pas trop loin, ni trop près" de son travail à Bordeaux centre,
"pas trop loin non plus" des écoles de ses enfants (trois en études secondaires et supérieures) et dans un secteur qu’elle connaissait
"sur le bout des doigts".Mathilde, 39 ans, recherchait un bien
en banlieue toulousaine, à l’époque de son premier mariage. Son ex-mari souhaitait "mettre 20 minutes maximum pour rejoindre son travail". Finalement, ils n’ont jamais acheté,
"je n’ai plus assez de doigts et d’orteils pour compter le nombre de biens visités !"Amélie, 36 ans, a été propriétaire quelques années avec son ex-mari d’un appartement au Bouscat, Gironde. Elle ne voulait pas quitter cette ville. Le problème ? "On visitait un appartement le matin, l’après-midi, il était déjà vendu !"
Selon Seloger, il faut en moyenne entre 90 et 100 jours selon les villes, soit un peu plus de trois mois pour vendre sa maison. Les biens situés en zones rurales seraient plus longs à trouver preneur (environ 120 jours). Vendre serait donc plus rapide qu’acheter ?
Nombre moyen de biens visités avant d’acheter : que disent les études ?
Comme nous l’évoquions un peu plus haut, les chiffres diffèrent et les
études sur le sujet ne sont pas si fréquentes. À force de bien chercher, nous avons pu mettre la main sur quelques informations issues d’une étude du Crédit Foncier menée par Elabe¹ et datant déjà de 2018.
Cette étude montre que le nombre de visites croît lorsqu’elles sont effectuées dans des communes dont le nombre d’habitants est conséquent. Par exemple, elles passent de 5,3 à 6,5 pour, respectivement, des villes de 5 000 habitants et de plus de 50 000 résidents.
À
Paris, qui compte plus de 2 millions d’habitants, l’acquisition d’un bien immobilier nécessite en moyenne sept visites. Imaginez si vous vous lancez dans une course immobilière pour trouver votre nid douillet à Londres, Los Angeles ou Shanghai !
Aujourd’hui, ce sont à peu près les mêmes chiffres qui se retrouvent propulsés dans les médias. La raison du nombre de visites ? Outre le fait de ne pas être séduit dès le passage de la porte d’entrée, il est rare d’acquérir une maison ou un appartement qui coche toutes les cases de votre cahier des charges. Il n’est pas rare de revoir ses exigences pour accéder à la propriété. Les efforts seront effectués sur le type de bien,
sur la surface ou encore sur la localisation. Mais il est possible d’aller plus loin en revoyant son budget, en faisant une croix sur une grande terrasse ou sur la taille du jardin.
En somme, on estime à presque cinq mois le temps passé avant de, ô miracle, poser les yeux sur le bien immobilier dont la visite s’achève par un
compromis de vente. Enfin, pas pour tout le monde, la preuve…
Ne désespérez pas si la recherche d'un bien prend plus de temps que prévu !
Il est important de se sentir entouré(e) par son courtier, son banquier ou l’agent immobilier qui vous suit dans votre quête et n’hésitez pas à leur demander de l’aide. Il faut ensuite se rendre à l’évidence qu’
une telle recherche est stressante et chronophage, d’autant plus qu’il s’agit souvent de l’achat d'une vie. Vous pouvez aussi réaliser des points de temps en temps avec les professionnels qui vous suivent, cela contribuera à vous rassurer. N’hésitez pas à revoir votre budget et à suivre les taux, sait-on jamais, cela peut changer la donne !
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Et sur le terrain, ça donne quoi ?
Plutôt détendue face au projet, Delphine s’est fiée à son courtier immobilier. Après avoir visité cinq maisons qui restaient trop onéreuses, elle a fini par se tourner vers la construction. La deuxième visite de terrain était la bonne :
"J’ai fait construire une maison et mon budget a été totalement respecté !"Damien a visité quatre maisons avec son ex-femme. La première leur est passée sous le nez, mais elle a motivé leur souhait de vendre celle qu’ils occupaient.
"Nous avons vendu très vite et avions seulement trois mois pour trouver un nouveau logement à l'Isle-sur-la-Sorgue." Il devait rassembler un maximum de
critères : au moins quatre chambres, un jardin, le calme environnant, une proximité des écoles, des commerces et des grands-parents. "
La quatrième maison était la bonne, les précédentes avaient zéro potentiel, celle-ci en avait un énorme ! Ça a tout changé."
Les visites ratées s'accumulent ? Il existe heureusement des moyens pour éviter ce phénomène ! Il est important d'être sélectif dans vos critères de recherche, n'allez pas visiter un bien avec étage si le plain-pied est LA condition à laquelle vous ne souhaitez pas déroger. De cette façon, vous éviterez de vous déplacer et... de prendre du temps. Pretto Search est le logiciel idéal pour sélectionner les biens en fonction de vos critères !
Les visites virtuelles sont aussi une solution pouvant vous permettre d'écrémer les biens avant de les visiter. Cet outil est beaucoup plus concret qu'une photo pour vous aider à vous projeter sur un bien immobilier.
Mathilde a visité
une trentaine de biens, appartements, maisons et terrains viabilisés confondus.
"Mon ex-mari trouvait toujours un défaut rédhibitoire : trop de travaux ou pas assez, un jardin trop petit, un prix trop élevé, un temps trop long pour aller travailler, des voisins trop près ou même une maison trop grande ce qui impliquait trop de frais de chauffage !" De son côté, elle avoue qu’elle aurait pu effectuer au moins dix propositions sur la totalité des visites.
"Nous avons divorcé peu de temps après. Finalement, c’était plutôt une bonne chose que mon ex soit aussi tatillon, au moins, nous n’avons pas eu à nous préoccuper d’une quelconque revente au moment du divorce !"Amélie, elle, a acheté avec son ex. Les maisons étant vraiment hors budget au Bouscat, ils se sont focalisés sur les appartements.
"Hormis la situation, le seul point sur lequel je ne voulais pas transiger était celui d’un espace extérieur, c’était trop important pour moi de pouvoir mettre un pied dehors !" Après cinq visites, ils ont finalement fait une proposition pour un T3.
"Les autres biens étaient trop petits et les concessions à faire trop importantes. Ce qui a fait pencher la balance ? L’idée de pouvoir éventuellement créer une troisième pièce à côté du salon et la double terrasse."Nouria ne sait plus très bien combien de biens elle a visité, selon elle,
une dizaine, peut-être un peu moins. Leur budget ne devait pas dépasser 350 000 €, ils ont pu acheter une maison en pierre à Saint-Médard d’Aunis mise à prix 336 000 € et négociée 328 000 €.
Rénovée des combles jusqu’au sol, ils ont eu un véritable coup de cœur dès qu’ils ont franchi la porte d’entrée.
"C’était évident que j’entrais dans *ma
maison ! Je pense qu’il était nécessaire d’en visiter autant pour avoir une idée de ce qui nous plaisait."*
Delphine, Damien et Amélie entrent dans cette moyenne nationale. Mais Nouria n’y est pas et Mathilde se situe loin de ces chiffres. Pour autant, elle n’a jamais désespéré. "On enchaînait les visites, et honnêtement j’étais plutôt contente. Je me disais que la prochaine visite serait la bonne. Avec du recul, je pense qu’on n’était pas prêts !"
Coup de cœur, concessions, raison ou potentiel, les raisons qui poussent à acheter ou non sont multiples et dépendent de l’idée que chacun se fait de son futur foyer !
La quête du bien de vos rêves est un parcours semé d'embûches, mais aussi d'enseignements précieux. Il est essentiel de partir avec une liste claire de critères, tout en restant ouvert aux compromis nécessaires. Ne perdez pas espoir si votre recherche prend plus de temps que prévu car chaque visite est une étape vers la découverte de votre futur cocon !
¹ Étude réalisée auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 2 400 personnes âgées de 18 ans et plus.